Et si je mettais du vert dans les bureaux ?
De passage à Paris fin août, j’ai eu la chance de rencontrer la fondatrice de Platan, Laura. À peine m’ouvre-t ’elle la porte de son atelier situé à Pantin, que je me surprends à passer d’une rue grouillante de monde et de voitures, à un petit havre de paix qui sent bon la nature. C’est ici que Laura et son équipe produisent toutes leurs créations végétales sur-mesure pour leurs clients.
Me voilà entourée de Terrarium, Kokedama, Fresques et autres créations végétales qui seront bientôt disposées dans des bureaux.
Je me demande comment lui est venue l’idée de végétaliser les bureaux 🤔
Bref, je ne vous en dis pas plus, Laura va vous le raconter…
LE CONCEPT ET LA CRÉATION
Est-ce que tu peux nous expliquer l’histoire de Platan ?
J’ai co-fondé Platan avec Marine il y a 2 ans et demi. On s’est rencontrées sur les toits de Buenos Aires il y a 4 ans. Là-bas, c’est très inspirant sur le plan de la végétalisation urbaine : il y a des arbres en fleurs partout et des murs végétaux. La nature se mélange aux enseignes des boutiques et des restaurants. À notre retour à Paris, ça nous a donné l’idée de végétaliser nos espaces de vie et notre quotidien parisien assez triste.
Je comprends que vous organisez des ateliers de créations végétales. Platan c’est une boîte événementielle ?
Platan c’est un atelier en tant que tel. Ici, dans cette enceinte de briques, c’est notre atelier et on y fait de la végétalisation sur-mesure pour les entreprises. Donc là, c’est nous qui créons avec des artisans fleuristes et des artisans menuisiers des murs végétaux, des logos, de la signalétique végétale pour les espaces et pour les événements. Et en parallèle, on fait aussi des ateliers où les collaborateurs vont mettre les mains dans la terre et créer leurs propres réalisations végétales.
Il y a d’autres boîtes qui font ça en France ?
Il y a plusieurs entreprises qui font de la végétalisation d’espaces et de la végétalisation urbaine. Chacun à sa spécificité et chez nous l’idée c’est de communiquer par le végétal. Pour les entreprises, le but est d’illustrer leurs engagements écologiques en leur proposant un support de communication qui soit en lien avec ces valeurs.
J’ai pu voir ton atelier tout à l’heure… d’où vient toute la matière première que vous avez là ?
On travaille de manière locale, artisanale et éco-responsable.
On travaille avec des artisans menuisiers qui sont basés dans le 19ème arrondissement, à deux pas d’ici, qui réalisent tous nos cadres qu’on va ensuite végétaliser. Ils découpent aussi les logos des entreprises pour le sur-mesure.
Il y a des pépinières qui nous livrent des végétaux déjà stabilisés : en fait tout ce que tu vois ici dans l’atelier, ceux sont des vraies plantes qui ont été figées dans le temps. Il n’y a pas besoin d’eau pour qu’elles restent telles quelles pendant 7 ans. Ça permet de pouvoir installer des murs végétaux à des endroits où on n’aurait pas pu raccorder un système d’eau ou des endroits où il n’y aurait pas eu de lumière naturelle par exemple. Donc au lieu de mettre de l’artificiel en plastique, c’est une solution qui reste naturelle et qui permet de ramener des plantes dans les espaces.
CLIENTS
Qui sont tes clients ?
Ça peut être aussi bien des communes, des villes ou des grands groupes. On a par exemple travaillé pour Kenzo, L’Oréal, Veolia pour végétaliser leurs espaces ou pour des ateliers. Ça peut aussi être le restaurant en bas de chez soi ou des tiers lieux où on anime des ateliers… c’est très très large.
Comment les collaborateurs accueillent ce type d’événement ?
Très bien. Certaines personnes sont un peu réticentes au début mais une fois qu’elles voient leurs créations se monter, elles sont contentes de savoir qu’elles ont fait leur terrarium, mis des boutures et qu’elles vont le garder toute l’année… C’est assez satisfaisant. Finalement, la nature ça fait vraiment consensus et tout le monde à au moins une anecdote à partager sur le sujet.
ENGAGEMENTS ACTUELS ET À VENIR
Aujourd’hui… tu m’en as un peu parlé via tes fournisseurs, quels sont vos engagements écologiques et/ou sociaux ?
On essaie de toujours se remettre en question. On pense que l’écologie ça passe beaucoup par ça : faire de notre mieux et se remettre perpétuellement en question.
On travaille avec des matériaux éco-conçus, on ne choisit que du bois labellisé « forêts auto-gérées » et on travaille aussi avec du plastique déjà recyclé et recyclable.
On travaille en circuit-court avec des acteurs locaux. Le but c’est d’avoir un support de communication 0 déchet.
Et au niveau de vos engagements/ambitions futures ?
En ce moment on essaie de faire un partenariat avec un ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail) pour qu’on puisse travailler directement avec eux sur une approche pas forcément environnementale mais sociale. C’est un ESAT qui fait travailler des collaborateurs handicapés qui ont un trouble psychologique. ( pour faire quoi exactement ?)
On pense aussi à de la livraison 100% électrique et au compost de nos déchets végétaux. Le recyclage des déchets végétaux, c’est quelque chose d’assez compliqué car comme on n’a pas un grand volume de déchets comme les fleuristes ou les magasins alimentaires, la logistique est assez difficile à mettre en place. Ceux sont des choses sur lesquelles on travaille.
FINANCEMENT
Par qui vous êtes financés ?
On a fait aucune levée de fonds, Platan à une croissance organique grâce à ses clients. On a juste eu une subvention de mon ancien employeur qui avait une fondation Initiative Entrepreneur.
EQUIPE
Est-ce que tu peux me parler de l’équipe ? De combien de personnes elle est composée et qui fait quoi ?
Platan c’est depuis le début une équipe qui est 100% féminine. Là, on vient de recruter notre premier garçon, on est un peu stressées mais ça va bien se passer 😉. C’était jusqu’ici une entreprise de 4 filles. Marine mon associée vient de quitter l’entreprise juste avant le confinement. Après 2 ans d’activité au sein de Platan, elle a décidé de repartir vivre à Marseille, une aventure perso qui lui tenait à cœur depuis longtemps. On est maintenant 6 : 2 personnes en atelier, 2 personnes en développement commercial, 1 en com’ et moi qui m’occupe un peu de tout mais surtout de la partie commerciale.
CULTURE ET MANAGEMENT
Comment est la culture d’entreprise, est-ce qu’avec Marine vous avez essayé de créer une culture bien à vous chez Platan ?
On a toujours été une entreprise à taille humaine et on considère un peu notre atelier comme notre maison. Il y a un esprit d’équipe assez fort, qui s’est d’ailleurs beaucoup renforcé pendant le confinement, ça nous a vraiment soudé. L’esprit Platan, on ne l’a pas vraiment défini, ça s’est fait tout seul car on est des personnalités qui se ressemblent un peu.
Au niveau du fonctionnement interne : tous les lundis matin, on fait un petit déj’ tous ensemble pour définir la stratégie de la semaine et on célèbre aussi toutes nos victoires : anniversaire de Platan, rentrée post confinement…
Tu dis que vous vous ressemblez un peu dans l’équipe, quelles personnalités il y a dans ta boîte et qu’est-ce que tu recherches comme personnalités ?
On a eu tendance par le passé à recruter des personnes qui nous ressemblaient et aujourd’hui on se dit que ça peut être intéressant d’avoir des profils plus variés. La personnalité Platan c’est quelqu’un qui favorise beaucoup son équilibre pro/perso, qui tend à conserver cet équilibre et qui, sur le temps où elle est dans la boîte, se donne à 200%. On est dynamiques, positifs et soudés.
RECRUTEMENT
Des futurs recrutements en vue ?
On recrute actuellement pour :
📢 1 stage en Growth Hacking
En janvier 2021, il y aura 2 postes ouverts :
📢 1 poste en communication et 1 poste en SEO
Et enfin, qu’est ce qui est important à savoir quand veut rejoindre Platan ?
Chez Platan tout le monde est formé pour animer des ateliers. Donc on cherche des gens qui aiment bien mettre la main à la patte !
La création végétale sur-mesure chez Platan t’intéresse ? :)
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